UN Poète, une vie

Stéphane MALLARMÉ
Le maître du symbolisme


Ayant joué un rôle prépondérant dans l'éclosion de la Modernité poétique, Stéphane Mallarmé (1842-1898) est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands poètes de la langue française. 

Etienne Mallarmé dit Stéphane Mallarmé, est né dans une famille bourgeoise de juristes originaire de Lorraine, il perd sa mère en 1847 et il est confié à ses grands-parents. Pensionnaire au lycée de Sens, il compose ses premières poèmes d'adolescence, fortement influencé par Victor Hugo, Théophile Gautier, puis Charles Baudelaire dont il est un fervent admirateur.

S'il rencontre des difficultés dans son métier de professeur d'anglais (il est chahuté par ses élèves), il mène une vie familiale paisible, ponctuée de difficultés financières et de deuils. Muté à plusieurs reprises, il traverse une intense période de création et rédige ses poèmes les plus connus : Brise Marine, L'Azur, Les Fleurs... Nommé enfin à Paris, il commence à fréquenter les salons artistiques et devient ami avec Edouard Manet, Edgar Degas, Auguste Renoir et Claude Monet. Il entreprend l'écriture d'oeuvres ambitieuses, comme L'Après-midi d'un faune ou Hérodiade.

A partir de 1874, de santé fragile, Mallarmé fait l'acquisition d'une ancienne auberge à Valvins près de Fontainebleau. Sa renommée se consolide à partir de 1884, grâce à Verlaine, qui publie un long article sur lui, dans sa série des Poètes maudits. Porteur de modernité et proche des avant-gardes en art comme en littérature, il est reconnu comme le maître du symbolisme par les jeunes générations poétiques. Dès 1877, des réunions hebdomadaires se tiennent le mardi chez Mallarmé. En 1879, il perd son fils Anatole alors âgé de huit ans.

La version définitive de « L’Après-midi d’un faune » est publiée en 1887. Un an plus tard paraît sa traduction des poèmes d’Edgar Allan Poe.

Sa santé vacille à nouveau en 1891, il obtient un congé puis une réduction d'horaire. Il fait la connaissance d’Oscar Wilde et de Paul Valéry au pont de Valvins. Valéry est un invité fréquent des Mardis mallarméens. En 1892, à la mort d’Eugène Manet, frère d’Édouard Manet, Mallarmé devient le tuteur de sa fille, Julie Manet – dont la mère est le peintre Berthe Morisot. C’est à cette époque que Claude Debussy débute la composition de sa pièce « Prélude à l’après-midi d’un faune », présentée en 1894. Mallarmé obtient sa mise à la retraite en novembre 1893, l’année suivante, en 1894, il donne des conférences littéraires à Cambridge et Oxford. Deux années passent, le poète assiste aux obsèques de Paul Verlaine, décédé le 8 janvier 1896. Il lui succède comme « Prince des poètes ».

En 1898, il se range aux côtés d’Émile Zola qui publie dans le journal L’Aurore, le 13 janvier, son article « J’accuse » en faveur du Capitaine Alfred Dreyfus. Le 8 septembre 1898, Mallarmé est victime d’un spasme du larynx qui manque de l’étouffer. Le soir même, il recommande dans une lettre à sa femme et à sa fille de détruire ses papiers et ses notes, déclarant : « Il n’y a pas là d’héritage littéraire… ». Le lendemain matin, victime du même malaise, il meurt dans les bras de son médecin, en présence de sa femme et de sa fille. Il est enterré auprès de son fils Anatole au cimetière de Samoreau près de Valvins.

Le Musée Stéphane Mallarmé : https://www.musee-mallarme.fr/fr
Source : Wikipédia