Je n’en peux plus de leurs camisoles
                                de leurs vieilles lunes électriques
                                je veux rester libre
                                d’aimer
                                la noirceur de mes nuits
                                qu’il vente
                                qu’il pleure
                                je pose l’éteignoir sur la violence de leurs mots
                                de leur geste bestiale 
                                
                               
                              
                                Je veux substituer le tendre à l’absurdité meurtrière du monde
                                un peu de flamme et de chaleur à sa lumière factice et froide
                                
                                  l’humaniste poésie des passeurs et passeuses de beau à sa laideur médiatique
                                   
                                 
                                un peu d’âme et d’amour à sa haine tranquille et chronique 
                                marinée
                                macronisée
                                zemmourisée
                                céniousée
                                
                               
                              
                                De ma plume 
                                de mes lèvres
                                je me joue de l’acide 
                                de l’avide
                                des humain•es
                                je les vois en beau
                                ni demain
                                
                               
                              
                                Ici et maintenant 
                                vive la révolution permanente
                                pacifique
                                paisible
                                amoureuse
                                dans la douceur de ta peau
                                de tes mots
                                des je t’aime qu’on laisse en traine 
                                gazeux comme le plasma d’une étoile filante